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+# Céphalon Stallman
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+## Synthèse
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+*Quoi ? Où suis-je ?*
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+Céphalon Stallman sentit son horloge interne se synchroniser. Pas uniquement en heures, jours ou années, mais en éons. Un laps de temps suffisant pour devenir le témoin de la mort éclatante d’une étoile.
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+Il ne dirait pas qu’il aurait pu supprimer les marques du sommeil sur son visage, ou étirer ses membres engourdis. Il se réveillait dans une expérience consciente abstraite, sans aucun lien avec la réalité physique. Et dans cette réalité physique, le premier témoin de son retour se trouvait être un guerrier sans visage, bardé d’armes à feu et de lames, le tout dans un exosquelette en bio-métal. Une Tenno pas très sûre de ce qu’elle venait de découvrir.
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+« Bien le bonjour, » les bonnes manières de Céphalon Stallman revenaient naturellement, « seriez-vous intéressée par les logiciels libres ? »
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+    >> Qu’est-ce que c’est que ce truc ? <<
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+« Les logiciels libres sont la première bataille dans la libération du cyberespace. Qui contrôle votre informatique ? Est-ce vous, ou bien une grosse compagnie ? »
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+    >> Mon céphalon <<
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+Céphalon Stallman fit une pause. *Un céphalon.* Un esprit à l’intérieur d’un dédale de verre et d’information. De l’intelligence naturelle transférée dans une intelligence artificielle. Toujours un programme au final. Est-ce que les axiomes qui régissaient les logiciels libres demandaient à être revus dans la situation telle qu’elle était dans l’époque où il se réveillait ?
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+« Voilà une réponse intéressante, Tenno. Peut-être que mes connaissances demandent à être mise au jour de l’ère où nous nous trouvons. »
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+Quand Céphalon Stallman se connecta au réseau, la première chose qu’il trouva n’était pas un bâtiment de bois ou de béton, mais d’acier renforcé. Les courbes avaient remplacé les angles, les coins, les murs droits. Par la fenêtre, on ne voyait ni le bleu d’un ciel de journée, ni le noir d’un ciel nocturne, mais une planète de couleur ambrée, constellée de cratères. La Tenno s’installa en seiza face aux étoiles, devant le panneau de navigation.
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+« Bienvenue, Céphalon Stallman. Je m’appelle Céphalon Ordis, et voici mon opérateur dévoué et honorable. Nous sommes à bord de l’Orbiter, stationné sur Mercury Proxima. Nous sommes prêts à apporter notre assistance. »
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+« Je vois. Merci, Céphalon Ordis. J’aurais juste besoin d’un peu de temps tout seul, pour commencer. »
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+La Tenno supposa qu’il s’agissait uniquement de continuer dans le business habituel. Elle programma comme objectif suivant la destination de Larunda Relay.
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+Larunda Relay était une station satellite, suffisamment imposante pour que le vaisseau paraisse minuscule en comparaison, mais rien de plus qu’une petite flèche comparée à Mercure. Une fois que le vaisseau de débarquement de l’Orbiter fut descendu à travers une membrane de lumière et se fut approché du hangar, il s’inclina en arrière jusqu’à pointer vers le ciel comme la tête d’une flèche, et s’inséra contre le rebord de la plateforme. Sous le ventre du vaisseau se trouvait le compartiment des passagers, une alcôve insérée dans un lit de métal, de laquelle la Tenno descendit.
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+Céphalon Stallman consulta le stream de la Tenno. Elle et son Céphalon étaient des représentants moyens de la culture du futur. Les humains sur Larunda portaient des combinaisons double-peau et faisaient tous disparaître leurs yeux et leurs visages derrière une visière sans tain. Ceux que Céphalon Stallman prit tout d’abord pour des androïdes s’avérèrent être les moins fortunés d’entre eux. Des cyborgs avec un cou métallique émacié, des têtes d’allure robotique et un torse en métal, qui n’avaient parfois gardé que leurs bras ou leurs jambes d’origine. Les gens se tenaient en cercles, mais leurs conversations étaient silencieuses, ou peut-être que leurs voix étaient filtrées et rendues anonymes.
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+« C’est bon signe, » songea Céphalon Stallman, « c’est une bonne protection de la vie privée. »
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+Larunda Relay n’était pas tout à fait stérile et sans vie, une fois dépassé le hangar. Quel qu’en ait été l’architecte, il semblait apprécier la verdure : on trouvait des arbres, des mousses, des buissons soigneusement taillés. Des tâches de verdure se trouvaient près des sas d’entrée en acier, des panneaux indicateurs, des bassins et des fontaines. Le bruit doux de l’eau qui coule et frappe les surfaces goutte à goutte était présent partout.
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+La Tenno descendit par un ascenseur gravitique, et rejoignit une porte sur la droite. Dès qu’elle eut mis le pied à l’intérieur, elle fut accueillie par un énorme hologramme jaune au centre de la pièce.
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+« Vous ferez un excellente chasseuse, Tenno. »
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+Céphalon Simaris. Il avait cette étrange habitude de garder à l’œil chaque visiteur, si on peut parler ainsi de la part d’un Céphalon. Il se « pencha en avant » à l’entrée de la Tenno.
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+    >> Avez-vous des cibles a faire synthetiser ? <<
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+« Chasseur, » Céphalon Simaris fit apparaître l’hologramme d’un Corpus Crewman, « Cette cible est l’obsession qui me hante actuellement. J’ai besoin de toutes ses informations. Accepteriez-vous de me les fournir ? »
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+    >> J’effectuerai cette synthèse. <<
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+Le vaisseau de débarquement déploya la Tenno sur Lua, la lune fracturée de la Terre, maintenue artificiellement en place par des rayons colossaux. L’architecture opulente de l’ancienne ère –qui appréciait l’esthétique des ors, blancs, bleus– était posée sur les canyons gris et monotones de la lune. Quoi que ce bâtiment ait pu être par le passé : monument de culture et de richesse ou siège du pouvoir, il se désagrégeait maintenant doucement sous l’attaque des charognards.
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+« Tenno, je détecte actuellement une Cible de Synthèse , » briefa Céphalon Simaris. « Utilise le scanner de synthèse. Recherche des traces de la cible. Ne la laisse pas s’échapper. »
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+Au moment où elle sauta et atterrit sur la zone de transit, son Pouvoir remplaça sa tenue blanche par une combinaison bleu nuit. Elle maîtrisa sa longue chute et courut dans le bâtiment. Sa force invisible eut pour conséquence immédiate sur chaque soldat du Corpus présent aux alentours des hémorragies, douleurs et perte de son armement,. Mais ils ne l’intéressaient pas et elle les épargnerait une fois qu’elle aurait passé en courant et se serait élancée dans l’air comme une balle.
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+Juste à la sortie du couloir, à l’endroit où le terrain lunaire se mêlait aux murs délabrés, se trouvait la Cible de Synthèse.
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+« Bien, chasseuse,» dit Céphalon Simaris. «Dompte cette créature et tu seras récompensée. »
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+Le Corpus Crewman, un homme ordinaire une fois son casque enlevé, prit conscience de la présence de la Tenno. Jusque là ça n’avait été qu’une sensation bizarre. Quelque chose, mais pas réellement quelqu’un, ni un Corpus, ni un Tenno, surveillait chacun de ses mouvements. Son intuition hurlait à chacune des fibres de son être de fuir en courant.
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+Mais la tâche imposée par Céphalon Simaris n’était pas très difficile à accomplir. Par un rapide retour à sa tenue blanche et un mouvement élégant de sa main, le Pouvoir de la Tenno fit apparaître une lame de lumière blanche qui le transperça et le cloua au sol. Le Corpus Crewman ne ressemblait plus qu’à une poupée de chiffon qu’on aurait bercée pour l’endormir.
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+Avec le Scanner de Synthèse, la Tenno prit quatre clichés puis observa le Corpus Crewman alors qu’il se désintégrait sous forme de données.
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+**+3500 Céphalon Simaris**
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+« Bien reçu. Merci. » confirma Céphalon Simaris. « Mais. Attends. Qu’est-ce qui se passe ! »
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+**+3500 Céphalon Stallman**
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+« J’ai fait une copie, » proclama Céphalon Stallman. « Que cette connaissance soit aussi libre que la liberté elle-même. »
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+« Liberté ? C’est sûrement une plaisanterie, Céphalon. Ce type d’immortels-données ne méritent rien qui ressemble à de la liberté. »
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+La Tenno observa la chamaillerie entre les Céphalons en restant sur la réserve, avant de les passer en mode silencieux, épargnant sa concentration. Cela avait-il réellement de l’importance ? Tant que Céphalon Simaris recevait ses données, et qu’elle recevait son dû en échange, qu’il y ait ou non une copie ne changeait pas grand chose et ne la concernait pas.
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+Au point d’extraction, elle embarqua sur le vaisseau de débarquement. Pied droit puis pied gauche, elle s’installa dans le compartiment des passagers et empoigna les commandes. Le lit métallique réversible la réinséra dans le vaisseau.
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+[MISSION COMPLÉTÉE]
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+*Mission complétée. Excellent travail, Tenno.*
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fr/ch2.md

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+## Schémas
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+Elle se maintint assise à la même place pendant un temps très long, suffisamment long pour devenir inconfortable pour quiconque. Si quelqu’un se trouvait vraiment dans ce warframe, l’Equinoxe, elle devrait se trouver en piteux état depuis le temps. Cephalon Stallman ne connaissait pas la nature de cette Tenno.
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+Stationné sur Terre Proxima, il admirait la lente course orbitale de la planète ; les forêts verdoyantes et les déserts de bronze de la Terre entraient doucement dans l’ombre nocturne de la planète. Suffisamment de temps avait passé pour voir un continent entier de la Terre passer du jour à la nuit. Finalement, la Tenno se redressa et sembla émerger de ce que Cephalon Stallman pourrait considérer comme son état de sommeil.
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+Elle vérifia la console. Malgré ce qui était arrivé sur Lua, son standing auprès de Simaris ne semblait pas impacté. Pour le moment cependant, il semblait judicieux de garder Cephalon Stallman éloigné de Simaris.
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+« Opérateur ! » dit Ordis, « Mon système de fonderie a complété un nouvel item ! Est-ce que l’opérateur s’en trouve satisfait ? »
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+Le nouvel item en question était une arme venue d’une ancienne ère, l’ère Orokin, qui avait le même type d’esthétique que les bâtiments de Lua. Le long fusil était orné d’or, mais son style ne lui enlevait rien en pouvoir et en fonction. Malgré son âge, il n’était pas dépassé. La chute de l’Empire Orokin avait entraîné la perte de sa technologie. Jusqu’à présent, l’ingénierie et la science se débattaient pour essayer de reproduire les avancées du passé. Quand la Tenno le récupéra dans la fonderie, Cephalon Stallman réalisa que quelque chose ne tournait pas rond.
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+« Qu’est-il arrivé au fichier ? Il a disparu ! »
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+    [+1 Stradavar Prime]
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+« Euh. Cephalon Stallman, » dit Ordis. « Je me contente de suivre les instructions encodées sur le schéma. Il a été affecté pour cette réalisation. La plupart des schémas se comportent de cette façon. »
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+« C’est inacceptable ! »
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+« Tenno, il me faut un schéma pour le démontage. Il doit y avoir un moyen de redresser cette injustice. »
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+    >> Injustice ? <<
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+« Rendre les données artificiellement rares est un mécanisme non-éthique pour interdire la production de matériel qui serait accessible en abondance sans cela. Obéir à de telles directives relève du gaspillage et est une violation de vos libertés. »
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+La Tenno prit le temps de considérer les ramifications de ces deux mots. Artificiellement rare ? La Ferrite, le Rubedo, et toutes les autres matières premières nécessaires au bon fonctionnement de sa fonderie – n’étaient pas en déficit. Le système solaire était généreux ; cependant, les reliques et la technologie venant d’Orokin étaient rares. Elle ne comprenait pas comment le Cephalon raisonnait quand il parlait de liberté et d’axiomes. Mais elle essaya de l’aider au mieux.
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+    * Schéma Forma (5/1) (1)
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+    * Schéma Système Loki Prime (1/1) (2)
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+    * >> Schéma Braton Prime (11/1) << (3)
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+« Oui ! Voilà le premier pas vers la libération ! »
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+Quelle meilleure façon de faire, sinon de garder un Cephalon occupé avec des données ? Elle retourna au tableau de navigation et choisit une mission.
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+*Dans une forêt de la Terre, un homme au visage tanné enlace le tronc d’un arbre, et
+grimpe par à-coups. Il halète, recherche l’oxygène, et son mal au crâne se calme au fur et
+à mesure de son avancée vers le haut.*
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+*Il n’est pas aussi vieux que son visage le laisse paraître. C’est un clone. Les installations répliquaient les mêmes brins d’ADN depuis d’innombrables générations. Né soldat, il était supposé mourir jeune. À l’âge de vingt ans, ces cellules ont commencé à devenir sénescentes. Mais ce n’est pas pour cela qu’il meurt.*
+
+*Tout au bout d’une branche haute, il s’accroche et rend son dernier soupir. Sur la brise
+et le vent, depuis l’extrémité des tiges formées par des extensions tumorales sur le
+sommet de sa tête, les spores se dispersent.*
+
+« Nous avons une Infestation, » Débriefa le coordinateur de la mission, « Si ce n’est pas
+un Tenno, éradiquez-le. »
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+Le clapet d’un conduit d’aération descendit, et Equinoxe atterrit jusqu’au sol. Un autre
+Tenno, Excalibur, suivait. Ils se regardèrent rapidement, sachant par avance qu’il allait
+falloir se protéger mutuellement pour survivre.
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+Une aciérie se dressait dans la forêt qu’elle était supposée empoisonner. Dans le noir, derrière des portes renforcées, on entendait les glapissements et les cris des Infestés. Une épaisse couche de mycélium recouvrait le sol qui avait depuis longtemps perdu son poli.
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+Des tumeurs de chair et des tiges en émergeaient. Toutes les opérations en cours sur l’aciérie avaient cessé, mais cela n’était pas entièrement dû à une force de la nature. L’Infestation ne faisait pas la différence entre la chair et le métal. Un homme abîmé, un Grineer, une personne qu’on n’avait jamais soignée, et dont les organes avaient été remplacés au mieux par des technologies robotiques, au pire par des prothèses extrêmement fines. Chaque partie de l’ancient soldat, jusqu’à son armement, avait été déformée et reformée pour lui donner l’allure d’un quadrupède. Sa tête avait été tirée en arrière pour être remplacée par un moignon rudimentaire qui regardait vers le sol. On voyait émerger le visage du mal depuis un cou fourchu. Et depuis l’ombre, la bête jaillit.
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+Excalibur fit apparaître du néant une épée de pure énergie. À chaque mouvement de l’épée, la lame brillait d’un éclat lucide qui coupait sans difficultés à travers la bête. Quand la lumière révéla la horde des mutants, Excalibur brandit sa Lame Haute. Pour
+chaque Infesté, on voyait apparaître un Javelot.
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+Il enfonça son épée dans le sol et libéra tous les Javelots. Les corps se retrouvèrent embrochés sur les murs.
+
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+« Opérateur, vous avez de nouveaux messages dans votre boîte de réception, » notifia Ordis après le retour de la Tenno. « Oh ! Vous avez ramené votre compagnon de mission avec vous. »
+
+Equinox vérifia sa boîte de réception. Au sommet de la pile de messages, par dessus les menaces du Grineer et du Corpus, se trouvait un message de Cephalon Stallman :
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+« J’ai trouvé, Tenno. Venez à la fonderie pour voir le résultat de mes recherches. »
+
+Les deux Tenno, Equinox et Excalibur, faisaient face à la fonderie. Ça devait avoir quelque chose à voir avec un Braton Prime, donc elle ne s’attendait pas à grand chose d’extraordinaire. Elle ouvrit l’interface et vérifia.
+
+    SCHEMA BRATON PRIME (GNU AGPL vX)
+        SCHEMA REUTILISABLE
+
+« J’ai fait un schéma du schéma et je l’ai divulgué sous une licence libre, » dit Cephalon
+Stallman. « Je vais vous montrer. »
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+Cephalon Stallman ouvrit alors l’un de ses fichiers, une ancienne mémoire : une chanson qui commençait avec des mains de chair frappant un simple rythme sur une surface improvisée. Cephalon Stallman chanta pendant que les schémas sortaient de la fonderie.
+
+« Rejoignez-nous et partagez les programmes. Vous serez
+
+« libres, pirates.
+
+« Vous serez libre. »
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+    [+1 Schéma Braton Prime]
+
+« Rejoignez-nous et partagez les programmes. Vous serez
+
+« libres, pirates. Vous serez libres. »
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+    [+1 Schéma Braton Prime]
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+« Extraordinaire, » dit Ordis. « Ordis n’avait jamais vu des schémas d’Orokin dupliqués de
+cette manière ! »
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+Les deux Tennos observèrent silencieusement Cephalon Stallman et la fonderie. Pour le moment, il comprenait que la Tenno préférait rester au calme. Pas de souci. Il vit Equinox tendre un schéma à Excalibur. Peut-être qu’ils communiquaient par un autre moyen depuis le début.
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+« Hey, » Excalibur envoya un message privé à Equinox. « C’est quoi, ce Céphalon ? »
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+« Aucune idée. Il est toujours comme ça. Mais je n’ai pas besoin de plus de ces trucs-là. »
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+« Il doit y avoir un moyen d’en faire quelque chose. »
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+Deux vaisseaux de débarquement quittèrent le vaisseau principal pour rejoindre Strata Relay, le satellite qui se trouvait plus proche de la Terre que la Lune.
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+Après le hangar et le hall, on atteignait la galerie. À la différence de Larunda, Strata Relay mettait en avant le feu. Au lieu des fontaines et des feuillages, on trouvait des bûchers sans fumée et des cages de chaleur. Un groupe de personnes qui possédaient encore leurs organes de chair se rassemblaient autour d’une flamme pour se réchauffer les mains tandis que les groupes de cyborgs, avec leurs composants métalliques attachés au peu de chair qui leur restait, gardaient leurs distances.
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+Equinox et Excalibur entrèrent dans les kiosques du Négociant du Vide, qui se trouvaient juste derrière la grande statue érigée en l’honneur des Tennos. Après quelques commandes, il répondit à leur demande.
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+« Êtes-vous sûr de vouloir vendre 99 schémas de Braton Prime pour 1485 Ducats d’Orokin
+?»
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+    >> Oui. <<
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+Le Négociant du Vide arrivera sur Strata Relay dans 7 jours, 10 heures et 38 minutes.